Les Enfers
- J'ai fait mon choix.
J'accepte votre proposition.
- Un choix très judicieux.
Par conséquent... que s'ouvre la voie vers ta nouvelle
destinée !
Sion
Le cocon psychique enveloppant mon
âme depuis plus de treize ans, cette prison mentale dans laquelle
elle était soumise sans relâche au pouvoir des Erynies, cesse
d'être.
La fin subite de cette oppression
provoque un choc.
Je suis libre.
Mon esprit s'active à une vitesse
inhabituelle, presque insupportable - comme pour protiter
immédiatemment de sa liberté retrouvée et rattraper tout ce temps
où il a été la proie des tourments infernaux - et je ne tarde
guère à recouvrer tous mes sens.
Débarassés du harcelement continu
des illusions cauchemardesques liées à mon châtiment, ils peuvent
enfin interpréter mon environnement de manière objective.
Ma vue me transmet les
informations essentielles : je suis couché dans un tombeau au bord
duquel se tient une silhouette entièrement dissimulée sous un
manteau à capuche noir. Réalisant bientôt que mes sens sont à
nouveau pleinement opérationnels, je commence à me lever et mon
regard tombe alors sur mon corps nu.
Je reçois un nouveau choc.
Je viens placer mes paumes
quasiment sous mon nez pour bien m'assurer de la réalité de ce que
j'observe : nulle marque de vieillesse, nulle trace du passage du
temps sur ma peau ou dans ma chevelure. Il semble que j'aie bel et
bien retrouvé le corps de mes dix-huit ans.
Il semble.
La voix de l'Empereur des Ténèbres
vient confirmer mes prémonitions :
- "Ce que tu vois actuellement n'est qu'une projection de ton
esprit, un corps astral. Tu ne retrouveras une véritable
enveloppe charnelle qu'à partir du moment où tu auras quitté le
Monde des Morts. Pour l'instant, seule ton âme a ressuscité."
"A présent, il est temps de
procéder au choix de tes compagnons."
Nous nous fondons dans les
ténèbres, vers une destination qui m'est pour l'instant totalement
inconnue.
Poutre
La poutre céda d'un coup,
entraînant avec elle le reste de la charpente. Les enfants virent
le plafond de la bâtisse s'abattre sur eux dans un vacarme
indescriptible. Leurs pensées se figèrent et leurs visages
affichèrent des expressions mêlant la terreur et l'impuissance.
Du coin de l'oeil, le plus jeune
des cinq crut apercevoir une ombre fondre sur lui.
Le plafond s'écrasa sur le sol.
Les enfants traversèrent le
plafond.
Des bras puissants les avaient
arrachés à leur paralysie.
Et à présent, on les emmenait vers
les cieux.
Observateur
Parmi les témoins de la scène, il
n'y avait que cet observateur à disposer des capacités,
mais aussi du calme nécessaires pour bien la comprendre dans son
intégralité.
L'observateur vit la silhouette
traverser le toît d'un bond prodigieux, les cinq enfants dans les
bras, diriger son regard vers le bas pour viser un point
d'atterrissage précis et déplacer subtilement son poids corporel
pour diriger sa chute au mieux.
L'inconnu se posa précisément à
l'endroit prévu, déposa en douceur les enfants, puis quitta
immédiatemment les lieux d'un nouveau bond, sans que personne
n'ait eu le temps de l'identifier, voire de remarquer sa présence.
A part l'observateur bien sûr.
Qui décida de le suivre.
Chevalier
Le Chevalier finit par s'arrêter
dans une ruelle déserte.
Il ne comptait plus le nombre de
fois où il avait effectué ce genre de sauvetages ces derniers
jours. Le déluge qui avait frappé le monde récemment n'avait guère
épargné ce pays qu'il considérait comme sa patrie d'adoption. Le
lieu où était née sa destinée.
Quand le déluge avait brusquement
pris fin, il s'était pris à penser dans un élan d'optimisme que
tous les problèmes liés à cette épreuve disparaîtraient.
Il avait rapidement déchanté : les
intempéries n'avaient pas laissées indemnes nombre de bâtiments,
et beaucoup d'entre eux étaient encore habités par des déshérités,
qui n'avaient pas trouvé de meilleur endroit pour dormir.
Il faudrait certainement de
nombreux mois pour que...
Il s'interrompit.
Il venait de sentir une présence
dans son dos.
Et son intuition lui dit que cette
présence n'avait rien à voir avec le hasard.
Interpellation
- "Chevalier de la Licorne." fit
la voix.
Le ton n'avait rien d'interrogatif.
Jabu se retourna calmement,
s'efforçant de masquer sa surprise.
L'inconnu portait un manteau à
capuche entièrement brun.
- "Oui ? " fit le Chevalier de
bronze.
- "Le Sanctuaire te confie une
tâche." fit l'encapuchonné sur un ton complètement monocorde.
Un messager.
Voilà pourquoi il était parvenu à suivre Jabu, et même le
surprendre alors qu'il était perdu dans ses pensées. Un ancien
postulant à une armure de bronze - voire d'argent - qui avait
échoué lors de l'épreuve sacrée, mais qui disposait malgré tout de
capacités suffisantes pour servir lui aussi le Sanctuaire. Mais
d'une autre manière.
L'émissaire lui tendit un pli
cacheté de la main droite. Dans le même temps, il lui dévoilait
subtilement le tatouage qu'il arborait sur le poignet gauche, sous
les bandages qui lui faisaient office de bracelet. Le dessin
représentait une chouette. Il s'agissait du symbole propre aux
messagers du Domaine sacré. Ce rituel de reconnaissance était né
il y a des millénaires. Et il avait perduré jusqu'à aujourd'hui,
malgré les tourments de l'Histoire.
Une fois qu'il eut trouvé tous les
repères sur le tatouage permettant de l'authentifier - ce qui ne
lui prit à guère plus d'une seconde - le japonais saisit
l'enveloppe qu'on lui présentait.
- "Je te remercie."
Son interlocuteur lui répondit par
un discret hochement de tête, puis lui tourna le dos pour partir.
Il marqua cependant une brève
pause dans son action.
- "Athéna te garde, Chevalier."
finit-il par dire.
Puis il disparut.
Message
Jabu resta quelques instants
troublé par les dernières paroles de son interlocuteur. Non pas
par les termes employés - il s'agissait en effet d'une forme de
salut conventionnel employée par les messagers - mais par
l'intonation qui avait été donnée à la phrase. Elle semblait
légèrement mais néanmoins réellement différente par rapport
aux quelques précédentes fois où Jabu s'était entretenu avec un
émissaire.
Etait-ce en rapport avec le
contenu du message ? Son importance ?
Jabu secoua la tête. Il se faisait
probablement des idées : les messagers n'étaient évidemment pas
autorisés à lire le contenu des messages, et l'intégrité des
membres de cet ordre discret mais néanmoins vital était
réputée pour être exemplaire. Il valait mieux : la sécurité et le
bon fonctionnement du Sanctuaire en dépendaient grandement.
Le chevalier de bronze fut
conforté dans ses pensés en observant méticuleusement le sceau :
il n'avait pas été touché, et les marques de reconnaissance
dissimulées étaient toutes présentes. Or la localisation de ces
marques était inconnue des messagers. Impossible donc pour
quiconque parmi eux de dissimuler une précédente ouverture du
message en produisant un nouveau sceau.
L'adolescent se résolut enfin à
prendre connaissance du contenu du message.
Il eut le souffle coupé.
Le texte était naturellement du
grec ancien. L'apprentissage de cette langue faisait logiquement
partie de l'entraînement de tout apprenti-chevalier, et si
l'excellence dans ce domaine était très variable selon les cas, il
n'en restait pas moins que certains termes étaient connus de tous.
Celui qui était employé ici en faisait indéniablement partie.
MEGA SUNAGHEIN
La grande réunion.
Le rappel de tous les Chevaliers
au Sanctuaire.
Il se préparait quelque chose.
Quelque chose de grand.
De terrible.
Salle
Les âmes d'Hadès et Sion
émergèrent du sombre tunnel dimensionnel qu'ils avaient empruntés
pour se retrouver dans une salle spacieuse que l'ancien Grand Pope
n'eut aucun mal à reconnaître.
Juste en face d'eux débutait un
majestueux escalier en marbre au sommet duquel se trouvait une
estrade. Sur celle-ci étaient disposés deux sphinx de pierre se
faisant face, un bureau (que les deux sculptures encadraient) et
un trône. Elle s'achevait sur une imposante porte à double
battant.
L'architecture du lieu avait été
pensée dans ses moindres détails pour faire imm・iatement
et durablement ressentir à tout défunt récent quelle était la
nature précise de sa condition.
Une infinie faiblesse.
Ils étaient dans la première
Prison. Le Tribunal des Enfers.
Lorsque l'homme qui se trouvait
derrière le bureau les vit arriver, il se leva de son trône et
s'empressa d'aller s'agenouiller devant l'Empereur des Ténèbres.
Il avait une longue et épaisse chevelure
blonde et était vêtu d'une
sombre robe d'apparence sobre bien que nullement quelconque, qui
reflétait à la fois le sérieux et l'importance liés à sa fonction.
- "Majesté..."
- "Minos."
Minos. Il s'agissait bel et bien
de l'un des trois Chefs des Enfers. Le même visage qu'il y a plus
de deux cents sur un champ de bataille, la même armure sous cette
robe de tribunal. Le choc étant d'autant plus grand pour le Bélier
qu'il se souvenait parfaitement avoir brûlé tous les corps des
Spectres et détruit tous les Surplis quasiment dès la fin du
conflit, aidé de Doko.
Il avait en face de lui la preuve saisissante que le Maître de l'Au-Delà
était capable de dominer la mort, recréant enveloppes charnelles
et protections à volonté.
- "Ton armée et celles de
Rhadamanthe et Eaque sont-elles prêtes, comme je l'ai demandé ?
"
- "Oui. Nous avons disposé nos
troupes tel que vous l'avez indiqué à sa Majesté Pandore. Il ne me
reste plus qu'à transmettre une toute dernière directive."
- "Bien. Tu peux te
retirer."
- "Majesté."
Le Spectre du Griffon s'exécuta
sans attendre, s'éclipsant par la porte du fond, et ce sans avoir
adressé un seul regard à son ancien ennemi.
L'Empereur des Ténèbres se mit à
gravir l'escalier. Ou plus exactement à glisser dessus, puisqu'il
lévitait au ras des marches. Sion le suivit.
Arrivé en face du bureau, l'ancien
Chevalier remarqua qu'un épais grimoire était posé dessus; le
titre inscrit sur la couverture de l'ouvrage était composé de
lettres caligraphiées en gothique et était encadré d'une bordure
dorée finement travaillée. L'écriture employée était parfaitement
hermétique aux yeux du Pope, qui disposait pourtant d'une
érudition certaine, celle-ci ayant été forgée durant plus de deux
siècles dans les bibliothèques du Sanctuaire et de Jamir.
Le dieu ne fit aucun geste. Le
livre se mit pourtant à léviter lentement jusqu'à une trentaine de
centimètres au dessus du bureau.
- "Peu de mortels le savent
mais - dans l'état actuel des choses - quand bien même les Dieux
eux-mêmes le souhaiteraient, la résurrection ne serait jamais
accessible à l'ensemble des humains."
"Pour des raisons diverses, il est des cas pour lesquels le Fil
de l'Existence que les Moires ont tranché peut-être reconstitué,
et d'autres pour lesquels cela est impossible."
- "Serait-ce dû... à ce que
nous-... à ce que les Chevaliers baptisent Cosmos ? "
- "La nature et l'intensité du
cosmos associé à une personne peuvent être effectivement des
facteurs déterminants. Mais ce ne sont pas les seuls."
Sion se retint de poser d'autres
questions sur le sujet, car il comprit au ton employé par le dieu
que ce dernier n'était pas disposé à en révéler davantage.
- "A présent, voyons ceux qui
sont susceptibles de devenir tes compagnons."
Le Souverain du Monde des morts
leva la main droite. Sous l'action de sa télékinésie, le grimoire
s'ouvrit tout en s'orientant de telle manière à ce que son contenu
leur soit clairement visible. La langue utilisée dans les pages
intérieures était visiblement la même que celle de la couverture.
Un filet fantômatique s'échappa du
bout de l'index du dieu et atteignit l'ouvrage, qui à son contact
se retrouva intégralement enveloppé de la même lueur blanchâtre.
Le sens des écrits se dévoila
alors à l'ancien Chevalier d'or.
Il s'agissait d'une longue liste
référençant des défunts, auxquels était associées plusieurs
informations : identité détaillée, date de décès, péchés durant le
vivant (classés par ordre d'importance), sentence prononcée et
lieu de condamnation associé.
Ils étaient en train de consulter les registres des Enfers.
La liste était à première vue
longue, mais si l'on prenait en compte le nombre total de défunts
que devaient compter les Enfers, elle s'avérait en fait très
modeste. Sion se douta que l'Empereur des Ténèbres n'avait
sélectionné que des êtres ayant acquis une maîtrise minimum du
cosmos, ce qui lui fut rapidement confirmé lorsqu'il lut les
premières identités détaillées : la plupart des défunts avaient
appartenu de leur vivant à un ordre de guerriers sacrés.
Instinctivement, il se mit alors à
chercher les noms de ses compagnons tombés deux cent
quarante-trois plus tôt. Il dut néanmoins se rendre bien vite à
l'évidence : aucun d'entre eux ne devait figurer dans la liste.
Confirmant ses prémonitions, il se remémora à cet instant les
dernières paroles qu'avait tenu Hadès autrefois, au moment-même où
son âme s'était vue enfermée par Athéna : "Tous ceux qui sont
tombés aujourd'hui à tes côtés seront maudits pour l'éternité ! "
Il avait bel et bien tenu parole. La malédiction divine faisait
sans doute partie des autres facteurs de non-résurrection.
L'ancien Pope remarqua néanmoins
que des Chevaliers d'Athéna figuraient bel et bien dans la liste.
Il se mit à la parcourir avec d'autant plus d'assiduité.
Il reçut alors un choc.
Ce n'était que le premier.
Extérieur
Comme à son habitude, la Vallée
Noire reliant la première Prison à la deuxième était
continuellement et violemment balayée par les vents. Cela ne
perturbait nullement les deux personnes qui s'entretenaient en ces
lieux :
- "Pardonnez-moi, Majesté, mais
j'avoue avoir du mal à comprendre pourquoi Sa Majesté Hadès a
décidé de rendre la vie à ce Chevalier d'Athéna... Il a sans
conteste d'excellentes raisons, mais... ce Sion du Bélier...
mérite-t-il une telle faveur ? "
- "Sa Majesté est quelqu'un de
fort juste et les décisions qu'elle prend ne sont jamais
inconsidérées, même si leur sens nous est parfois obscur..."
déclara Minos.
"Apprend qu'à son arrivée aux Enfers, l'ancien Grand Pope fut jugé
par ses Majestés Thanatos et Hypnos, notre Seigneur ne s'étant pas
encore réincarné, et par conséquent, les 108 étoiles maléfiques ne
pouvant pas encore interagir avec le Monde des Morts."
"Sache cependant que sa punition dans l'une des huit prisons ne
fut que de courte durée, car à son retour dans Son royaume, notre
maître décida de lui faire subir le reste de son châtiment dans
une zone isolée des Enfers. Ce qui signifie qu'Il avait
certainement des projets à son égard depuis ce moment-là."
- "Vous avez sans doute raison,
Majesté. Notre souverain est quelqu'un de fort prévoyant."
- "Oui."
"Mais revenons à ce qui nous concerne : si je t'ai convoqué, Rune,
c'est pour une raison bien précise : je désire que tu me remplaces
à mon poste au Tribunal Infernal."
- "Moi, Majesté ? Mais..."
- "Ne te sous-estime pas : tu fais
déjà partie de mes vassaux directs, et tu es sans doute le plus
exemplaire parmi eux. De plus, tu m'as déjà secondé à la Cour.
Enfin, le conflit que va éclater impliquera que je devrais me
concentrer exclusivement sur mon rôle de chef d'armée. C'est pour
cela que j'ai procédé à ce choix, avec l'accord de sa Majesté
Pandore."
- "C'est un honneur pour moi que
de vous servir, Majesté. Je vous promets de me montrer digne de la
confiance que vous m'accordez."
Le Spectre du Balrog s'inclina
respectueusement.
Le Tribunal des Enfers
Cinq.
Ce fut comme si il avait reçu cinq blessures coup sur coup.
Il mit un certain temps avant
d'accepter que ce qu'il lisait était bel et bien la vérité.
Cinq chevaliers d'or de la
génération actuelle comptaient parmi les défunts. Cinq de ces
êtres d'exception qu'il avait lui-même rassemblés étaient décédés
avant même le déclenchement de la Guerre Sainte pour laquelle on
les avait pourtant préparés.
Deux lignes sur les cinq furent
sensiblement plus douleureuses.
L'une indiquait que le condamné
avait été envoyé dans la Mare de Sang de la sixième Prison, lieu
réservé à ceux qui se complaisent dans le meurtre.
L'autre mentionnait - fait unique
- plusieurs lieux de condamnation. Et parmi les péchés attribués,
le premier de la liste était... tentative de déicide.
L'ancien Grand Pope était
complètement ébranlé.
Mais ce n'était pas tout : il
remarqua que les cinq Chevaliers d'or était tous morts le même
jour.
Et en approfondissant encore plus ses investigations, il découvrit
même que plusieurs Chevaliers d'argent - dont les noms lui était
parfaitement inconnus - s'étaient éteints relativement peu de
temps auparavant.
Il ne put se retenir d'interrroger
l'Empereur des Ténèbres. Il s'efforça tout de même de contenir le
trouble qui l'habitait :
- "Je remarque que plusieurs
chevaliers des temps présents ont perdu la vie récemment. Cela
signifie-t-il que le Sanctuaire contemporain est déjà entré en
conflit avec... une autre puissance ? "
- "Une guerre interne a éclaté,
opposant l'Usurpateur à Athéna." le renseigna succintement le
Dieu des Enfers.
Bien sûr. Avec le recul, il était
logique d'imaginer que les effets consécutifs au Mal présent dans
le coeur de Saga auraient difficilement pu se limiter à un
assassinat.
Mais cela n'empêchait pas l'ancien Chevalier du Bélier d'être
profondément surpris et abattu.
Malgré le peu de temps qu'il avait
connu la plupart d'entre eux, il avait toujours considéré les onze
nouveaux Chevaliers d'or comme ses propres enfants. Il s'en
voulait énormément de n'avoir pu déceler les signes avant-coureurs
des échecs futurs. La dualité de Saga, les pulsions sanguinaires
du Chevalier du Cancer...
Voir de plus que près de la moitié d'entre eux étaient tombés
avant...
Non.
Il y avait encore un moyen pour
eux de réaliser leurs destinées.
Et Sion pouvait encore les aider à emprunter cette voie.
- "Majesté... Puis-je soumettre à
votre jugement une proposition ? "
Fin du Chapitre 2
Cette fanfic est la propriété de Hugo
Duvergey (c) 2005
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